Partie 1


Lancement du Plan

Durant les années 1920 et 1930, une nouvelle dimension de la puissance militaire émergea. Alors que l'Europe se rapprochait de la guerre, le premier ministre canadien comprit que cette guerre impliquerait la puissance aérienne. Le gouvernement entama des discussions avec la Grande-Bretagne concernant un éventuel rôle dans la formation liée à l'aviation, comme l'avait fait le Canada pendant la Première Guerre mondiale vingt ans auparavant.

Une nouvelle dimension de la puissance militaire émerge

Dans les années 1920 et 1930, une nouvelle dimension de la puissance militaire émerge. Cette décennie est marquée par un développement rapide de l'aviation et des capacités aéronautiques. C'est une époque d'intense effervescence. La concurrence est intense entre les entreprises et les nations impliquées dans une industrie aéronautique alors naissante. De nouveaux avions et moteurs sont lancés presque chaque mois. Les journaux publient en première page des articles sur les avancées et les records du monde battus.

Les visionnaires de l'époque prédisent que la prochaine guerre impliquera de nombreuses actions militaires aériennes, en plus des immenses batailles terrestres et navales du passé. Les Alliés auront besoin de nombreuses recrues, formées à de nouvelles compétences et répondant à de nouvelles normes pour une force aérienne en pleine expansion.

La Grande-Bretagne augmente son budget de défense et développe rapidement la Royal Air Force (RAF). Aux plus hauts niveaux diplomatiques, on demande au Canada s'il fournira directement des aviateurs.

Le premier ministre a dû concilier son désir de ne pas engager automatiquement et entièrement le Canada dans une guerre européenne, ce qui a donné lieu à son jeu personnel d'ambivalence. Il a décidé d'attendre de voir si une guerre éclatait, puis de permettre aux députés canadiens de voter sur toute déclaration ou ligne de conduite.

Le Canada était encore un dominion de l'Empire britannique lorsque l'Allemagne hitlérienne a envahi l'Europe. Une session extraordinaire du Parlement et du Sénat a approuvé un projet de loi visant à déclarer la guerre à l'Allemagne. Le roi George VI a approuvé la déclaration de guerre du Canada à l'Allemagne le 10 septembre 1939.

Le Dominion du Canada ne comptait alors que 12 millions d'habitants, et le gouvernement prévoyait qu'une participation limitée à une guerre européenne serait nécessaire. Les Canadiens, cependant, ont répondu à l'appel et les candidats ont afflué dans les bureaux de recrutement. Tout au long de la guerre, l'Armée canadienne a enrôlé 730 000 militaires, l'Aviation 260 000 et la Marine 115 000.

Alors que l'Europe se rapprochait de la guerre à la fin des années 1930, le premier ministre canadien Mackenzie King réalisa et reconnut que cette guerre impliquerait la puissance aérienne. Mackenzie King et son gouvernement discutèrent avec la Grande-Bretagne du rôle que le Canada pourrait jouer dans l'entraînement aérien, comme il l'avait fait pendant la Première Guerre mondiale 20 ans auparavant.

Les Britanniques comprirent rapidement qu'ils manquaient d'espace et d'installations pour former le nombre de soldats dont la Royal Air Force prévoyait la réussite. Ils se tournèrent immédiatement vers le Canada pour obtenir des recrues et des installations. Leurs appels s'appuyaient sur le précédent de la Première Guerre mondiale, où des Canadiens s'étaient enrôlés dans le Royal Flying Corps, le Royal Naval Air Service et la Royal Air Force, et où l'entraînement avait lieu au Canada, loin du front.

Les grands espaces du Canada, son éloignement du théâtre de guerre, sa proximité avec l'industrie, notamment les nouvelles usines aéronautiques britanniques et américaines locales, et ses nombreuses journées ensoleillées comparativement à celles de l'Europe, en faisaient un lieu idéal pour l'entraînement au pilotage.

Le besoin de pilotes et d'équipages qualifiés était considéré comme une priorité absolue par les pays du Commonwealth. Sous la direction du Canada, le PEACB était directement parrainé par le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, partenaires majeurs. Le Plan devint l'un des principaux axes de formation des nouveaux pilotes et équipages militaires.

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Le plan ambitieux de Mackenzie King

Le 17 décembre 1939, le premier ministre canadien Mackenzie King signa l'accord du Programme d'entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB) afin de former des équipages de tout le Commonwealth britannique en vue de la Seconde Guerre mondiale. Le Canada fut choisi en raison de son vaste espace aérien sûr et de son éloignement du front, ce qui en faisait un endroit idéal pour l'établissement de nombreuses installations d'entraînement.

L'un des premiers objectifs du gouvernement canadien de Mackenzie King était de regrouper les diplômés du BCTAP au sein des futurs escadrons, sous la direction d'officiers et de commandants canadiens. Pour le gouvernement, il s'agissait d'une question litigieuse. La position britannique de l'époque était qu'une telle structure hiérarchique en temps de guerre serait source de divisions et inefficace. Les Canadiens affirmaient que cette structure de commandement contribuerait à prévenir l'utilisation abusive des ressources, à atténuer les risques opérationnels et à améliorer le moral général.

L'objectif à long terme et le plus judicieux du premier ministre était de forger une Force aérienne canadienne plus forte et plus indépendante et d'utiliser l'ensemble de l'effort de guerre canadien, tant au pays qu'en première ligne, comme une occasion et un exercice d'édification nationale. Si les Canadiens devaient faire des sacrifices, Mackenzie King croyait qu'un Canada plus fort devait émerger.

À l'initiative directe du premier ministre Mackenzie King, lors des négociations avec le représentant britannique Lord Riverdale, comme le prévoit l'article XV de l'Accord, les diplômés des Forces aériennes fédérales devaient être affectés à de nouveaux escadrons opérationnels, organisés sous leur propre autorité, pour travailler aux côtés de la RAF. Si les diplômés étaient transférés à la RAF, des désignations nationales claires et précises devaient être ajoutées aux uniformes. King considérait cela comme un exercice d'édification nationale et une contre-proposition britannique selon laquelle les recrues des Dominions seraient directement intégrées à la Royal Air Force (RAF).

Les négociations finales sur les modalités de la création du PEACB entre les quatre gouvernements des Dominions (Canada, Grande-Bretagne, Australie et Nouvelle-Zélande) eurent lieu à Ottawa à la fin de 1939. L'Accord sur l'entraînement aérien fut signé le 17 décembre 1939 et resta en vigueur jusqu'en mars 1943, date à laquelle il devait être révisé.

Bureaux de recrutement de l'armée de l'air
Bureaux de recrutement de l'armée de l'air

Ouverture rapide des bureaux de recrutement

Afin d'orienter les Canadiens vers les forces armées du Dominion, le gouvernement canadien a immédiatement lancé des campagnes de publicité dans les journaux locaux, à la radio et par l'affichage sur les panneaux d'affichage. Des bureaux de recrutement ont ouvert leurs portes partout au pays le plus rapidement possible, et les recrues qualifiées ont été sélectionnées et placées sur des listes d'attente.

Canadians register to join the Air Force as train as Air Crews

 As the war began, numerous young Canadians, patriotic and eager for excitement, did not wait for Canadian recruitment to begin. Many travelled independently by ship across the Atlantic to England and enrolled directly in the RAF. At the time, this process was easy because citizens holding passports from Commonwealth countries could travel to Great Britain without any issues.  To mitigate this and direct Canadians to the Dominion's own Forces, the Canadian Government immediately started advertising via local newspapers, radio, and by placing posters on public notice boards. Recruitment offices opened across the country as quickly as possible, and qualified recruits were screened and assigned to waiting lists. 

The proposed ambitious target of the BCATP was to have at least 50,000 fully trained aircrew graduates each year. This was a projected commitment of at least 22,000 recruits from Great Britain, 13,000 from Canada, 11,000 from Australia, and 3,300 from New Zealand, the partner countries, to be trained annually as needed.

Direction des travaux et des bâtiments
Direction des travaux et des bâtiments

Partie 2

Accélération

La première mesure prise par le gouvernement canadien et l'ARC pour mettre en œuvre le plan fut la création d'une Direction des travaux et des bâtiments. Cette nouvelle Direction fut chargée de la lourde responsabilité de concevoir et de superviser la construction des 1 000 bâtiments et de l'infrastructure de la base nécessaires au PEACB.

Accélération

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