La bataille de l'Atlantique
La bataille de l'Atlantique fut la campagne la plus longue et la plus importante de la Seconde Guerre mondiale. La Grande-Bretagne avait un besoin urgent de ravitaillement pour nourrir ses citoyens et renforcer ses forces. L'Allemagne était déterminée à couler des navires à l'aide de ses sous-marins. Tout au long de la guerre, l'élimination de cette menace fut une priorité pour les Alliés.
Les Canadiens servant dans la marine marchande, la Marine royale canadienne (MRC) et l'Aviation royale canadienne (ARC) portèrent le lourd fardeau de la lutte pour défendre les convois de navires en provenance d'Amérique du Nord destinés au ravitaillement de la Grande-Bretagne après l'occupation allemande de l'Europe.
L'ARC créa un commandement aérien de l'Ouest et de l'Est pour assurer la défense aérienne de ses côtes et de ses voies navigables. Depuis ses bases au Canada, le commandement aérien de l'Est de l'ARC était responsable des opérations aériennes au-dessus du Saint-Laurent et de l'Atlantique, et ses escadrons jouèrent un rôle crucial dans les opérations anti-sous-marines pendant la bataille de l'Atlantique.
Le Commandement aérien de l'Est de l'ARC était également responsable de plusieurs unités d'entraînement en vol militaire (EFM) de la RAF et du PEACB, d'observation aérienne (OAA), de bombardement et d'artillerie (BGA), de reconnaissance générale (RGG), de tir aérien naval (TAN), de navigation aérienne (NAA) et d'entraînement opérationnel (OTU).
Le Commandement côtier de la Royal Air Force (RAF) patrouillait dans l'Atlantique Ouest avec sept escadrons de l'Aviation royale canadienne (ARC) sous son commandement. Environ 2 000 diplômés du PEACB ont servi dans ces escadrons.
Pendant la bataille, la structure de commandement, les priorités stratégiques, les aéronefs, les armes, la technologie et les tactiques employées dans la lutte contre les sous-marins ont changé rapidement et à maintes reprises. Les conditions météorologiques ont également posé des défis aux Canadiens. Les équipages ont dû composer avec le brouillard saisonnier et le givre pour pousser leurs appareils sous-motorisés et mal équipés à la limite de leurs performances, sachant que les vents d'ouest dominants pouvaient rendre leurs vols de retour périlleux. Des avions adaptés ne furent disponibles qu'en 1944.
À la fin de la guerre, l'ARC était créditée d'avoir coulé 19 sous-marins allemands. Le Coastal Command, qui comptait de nombreux membres d'équipage de l'ARC, a abattu plus de 200 sous-marins. Les escadrons du Coastal Command ont ensuite participé à des combats aériens sur d'autres fronts.
Le plus important exploit de la guerre dans l'Atlantique fut les plus de 25 000 voyages de navires marchands effectués d'Amérique du Nord vers des ports britanniques sous l'escorte des forces canadiennes. Ces navires ont livré environ 165 millions de tonnes de marchandises pour soutenir le Royaume-Uni et ont permis la libération de l'Europe. Au cours de cette opération, des navires de guerre et des avions canadiens ont coulé ou participé à la destruction d'une cinquantaine de sous-marins.
Sept cent cinquante-deux membres de l'ARC ont péri lors d'opérations maritimes, victimes d'actions ennemies ou d'accidents d'avion dans l'environnement impitoyable de la bataille de l'Atlantique.
Le Canso était la véritable version amphibie du modèle et comportait donc un train d'atterrissage conventionnel, permettant une utilisation sur l'eau comme sur terre. L'avion entra en service au début de 1941, et l'ARC commença à l'utiliser pour des patrouilles anti-sous-marines la même année. Le Consolidated Canso présenté ici, appartenant au 162e Escadron de l'ARC, a été photographié à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, en 1943. C'est l'appareil que pilotait le capitaine d'aviation David Hornell lorsque son équipage et lui furent abattus le 24 juin 1944 pendant la bataille de l'Atlantique. Hornell reçut la Croix de Victoria à titre posthume pour son héroïsme.
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